dimanche 7 juin 2020

LES DEPORTES RONCHINOIS DE LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE

Ce travail fait par Sylvie et Pierre TONNERRE sur les 28 déportés Ronchinois a nécessité de long mois de recherches. Les archives Départementales, les archives des camps de concentrations ainsi que la Croix Rouge, le témoignage des familles et du voisinage, quand on a eu la chance de les retrouver après 65 ans plus tard, on  fourni de précieuses informations.

Peu à peu, par regroupements, on connait pour la plupart de ces hommes et de ces femmes de l'ombre leur motivation et leur parcours chaotique  de ces années de guerre. Sur les 28, seulement 9 sont revenus.

 

Ils ont bien mérité de la Patrie.

Ne les oublions jamais.

 

La Mémoire de Ronchin. 

  SI VOUS UTILISEZ LES PHOTOS DE LA MÉMOIRE DE RONCHIN, MERCI DE RESPECTER LE TRAVAIL QUI A ÉTÉ FAIT EN MENTIONNANT LA PROVENANCE "LA MÉMOIRE DE RONCHIN"  MERCI! 

 

ALLARD PIERRE

Il est pris avec son régiment le 29 mai 1940 pendant la bataille de Dunkerque.

Pierre Allard est transféré au camp de prisonniers Sandbostel "Stalag X B" qui vient à la fin de la guerre un camp de concentration.

Quelques uns sont conduits au camps de Fallingbostel "Stalag XI B" mais sur la route au niveau du village de Hermelingen , ils sont pris dans une fusillade entre l'armée Britannique et une troupe Allemande  commandé par un officier S.S.

Il meurt pendant la fusillade le 22 avril 1945.

Le camps de Sandbostel fut libéré le 9 avril 1945.

Pierre Allard est enterré au cimetière de Ronchin au milieu d'autre soldats.

 

ALLOY LIONEL


Fondateur du Mouvement Militaire de la Voix du Nord, il est aussi le troisième responsable  du journal clandestin "la Voix du Nord" il est le chef Militaire de l'Armée pour le Nord-Pas de Calais.

Il se fait prendre le 12 juillet 1943 à Tourcoing pour sabotage. Le 14 juillet il s'évade mais il se fait reprendre le 17 septembre 1943 pour tentative d'évasion.

Avant d'être interné dans un camp de déportation, il est horriblement torturé et il est jugé à Essen (Siège du tribunal chargé des affaires "Nacht-Nebel" du Nord-Pas-de-Calais et de la Belgique) car il est considéré comme dangereux.

Il est déporté le 3 mai 1944 au camp de Gross Strelitz puis il s'évade le 13 avril 1945 en arrivant au camp de Ravensbrück.

 

BALLIEU GEORGES

 

Il se trouve en prison de Magdebourg pour acte de révolte vis-à-vis d'un supérieur allemand et pour sabotage sur une ligne de chemin de fer allemande.

Le 23 mars 1944, il rentre à l'infirmerie de wernigerode. il est arrêté à sa sortie et il est interné au camp disciplinaire de Brunswick, puis le 25 mars 1945 il est déporté au camp de Buchenwald.

Le 11 avril 1945 à l'arrivé de Américains, il les suit jusque Lendorf. Trop fatigué, il s'arrête. Depuis plus de nouvelles, on suppose qu'il est décédé entre le 11 avril 1945 et le 1 juillet 1946.    

 

 

BAERT PAULETTE Epse CAUDRELIER  

 

Elle fait partie du Réseau F.T.P. Elle se fait arrêter le 28 août 1941 chez elle, par la police allemande pour raison politique et emprisonné à Loos.

Le 21 mars 1942, elle est conduite au camp de Ravensbrück, c'est l'une des premières femmes de France qui est internée dans ce camp.

Le 30avril 1945, l'armée Russe libère le camp et la Croix Rouge Suédoise la prend en charge comme toutes celles de camp, avant de la rapatrier en France.

 

CHOLIN LEON

Vers mai 1941, il fait partie du S.T.O et travail pour les Allemands à Neheim Hüten (All).

Le 17 mai 1943 des attaques sont menées par la Royal Air Force, qui fut renommée les DamBusters (les briseurs de barrages) sur les barrages allemands dont celui de l'Eder. L'inondation s'étendra jusqu'à environ 80 km en aval des barrages. Léon Cholin mourra de noyade dans cette opération.  

 

 

CHRISTIAENS LOUIS

 

Il appartient au groupe de l'O.R.A.M au service du 2ème Bureau , son pseudonyme est "IRIS". Il aide de nombreux jeunes réfractaires au service civil et au S.T.O. Louis est en liaison avec les services spéciaux des renseignements de Paris.

Il se fait passer pour un officier allemand en tenue. Il se fait arrêter une première fois. Faute de preuves, il est relâché. Il se fait arrêter une seconde fois par la Gestapo le 17 décembre 1943 à Paris avec sa fille Monique. Ils sont emprisonnés à Fresnes, celle-ci sera libérée quelques semaines plus tard.

Il est transféré au Camp de Royal Lieu à Compiègne, puis le 18 juin 1944, au camp de Buchenwald. Il est libéré le 11 avril 1945 par les Américains.

 

 

COLIN JACQUES

Il est étudiant au lycée Faidherbe (qui se trouve à l'époque à l'angle de la rue des Arts et du bvd Carnot). Il fait partie du Réseau "La Défense pour la France".

Il se fait arrêter le 20 juillet 1943 pour fabrication de fausses cartes d'identité ainsi que son père. Ce dernier sera libre peu de temps après. Jacques sera mis au secret à la prison du Cherche Midi.

Le 24 février 1944, il est transféré au camp de Buchenwald puis à celui de Dachau.

Le camp est libéré le 29 avril 1945. jacques Colin est emmené à l’hôpital Américain de Dachau où il décède le 18 mai 1945, après une pénible maladie consécutive aux mauvais traitements. 

 

 

DEBARY MARCEL


 

Il a été dénoncé par un ouvrier étranger travaillant sur Ronchin. La Gestapo est venu le chercher chez lui car il faisait partie d'un Réseau de Résistance et il aidait les alliés blessés à rejoindre l'Angleterre.

Il est jugé à Essen (Siège du tribunal chargé des affaires "NN"du Nord-Pas-de-Calais et de Belgique) et considéré comme dangereux avec l'appellation N.N  (Nacht und Nebel).

Il décède au camp de Gross Rosen après février 1944.

DELTOUR EMILE

Il se fait arrêter par la Gestapo le 25 février 1943 à Levallois sur Seine pour raison politique et également parce qu'il refuse de travailler pour les Allemands.

Il est conduit à la prison de Fresnes, puis le 15 septembre 1943, il est transféré a Camp Royal à Compiègne.

Le 29 janvier 1944 il est interné au camp de Buchenwald. Le camp est libéré par les Américains le 11 avril 1945. 

Il décèdera quatre ans plus tard des suites de sa déportation.

FAVREAU PIERRE 

C'est un jeune étudiant qui fait partie de Réseau de Résistance "La Défense pour la France".

Il se fait arrêter le 1 mars 1944 pour distribution d'un journal Gaulliste et pour fabrication de fausses cartes d'identité, il est transféré à la prison de Loos.

le 7 septembre 1944, il est interné au camp de Sachsenhausen.

Il est libéré le 20 avril 1945 par l'armée Russe.

 

 

 

FICHAUX JEAN-ALBERT

Très peu d'information sur lui.

Il s'est fait arrêter pour raison politique. Il décède le 3 mai 1945 à Hummelshain.

 

 

 

GEREIGAT ANDRE

 Il est étudiant en Lettres au lycée Faidherbe. Il fait partie du réseau "La Défense pour la France".

Il se fait arrêter le 20 juillet 1943 à son domicile par les Services de la Sécurité allemande pour possession de fausses cartes d'identité et pour distribution d'un journal Gaulliste. On le conduit à la prison de Loos. Il n'y a pas de jugement.

Le 24 février 1944, André est interné à Buchenwald.

Le 11 avril 1945, il est libéré par les Américains.

 

 

GODART JEANNE 

 Jeune institutrice à Lille, résistante d'un groupe para-militaire affilé du Réseau Voix du Nord. son pseudonyme est "NANOU".

Elle se fait arrêter le 22 octobre 1941 par la Gestapo avec sa famille pour avoir secouru des aviateurs alliés blessés, pour trafic d'armes et espionnage. Sa famille est libérée quelques semaines plus tard. Jeanne sera mise au secret à la prison de Loos et sera emmenée à Essen pour être jugée. Elle sera condamnée à la peine de mort, commuée aux travaux forcés.

Elle est internée d'abord à Ravensbrück et en mars 1945, dans le camp de Mauthausen où elle mourra le 5 avril 1945 suite à une maladie contractée auprès de ses compagnons.

La jeune fille qui a écrit ce poème était dans le train de la mort. Elle venait de passer en jugement à Essen, elle savait qu'elle était condamnée à mort aux travaux forcés. Lisez le bien.

 

 

 

HANICOTTE ROBERT

Il travail à l'Inspection Générale de la Région de Lille en tant que secrétaire à la Production Industrielle et il fait partie du réseau Ali France (réseau Belge). Il aide à trouver un refuge et des vivres pour les aviateurs alliés et pour les reconduire en Angleterre.

Il se fait arrêter chez lui, le 10 juin 1942, par la gendarmerie allemande pour trafic d'armes, aide auprès des alliés et emprisonné à Loos. Le 3 mars 1944, il sera jugé à la prison St Gilles (Bruxelles).

Il est interné au camp de Sachsenhausen puis à Hambourg-Neuengamme où il mourra le 7 janvier 1945.

 

 

LACHAPELLE ANDRE

Il est pompier à Ronchin et il est affilé au Réseau Voix du Nord.

Le 2 septembre 1944, dans l'après-midi il part avec 3 camarades Ronchinois en ambulance pour aller chercher des armes à Cysoing. Sur la route, ils se font arrêter une première fois, par un allemand et l'un des quatre le tue et met l'arme dans l'ambulance. La seconde fois, ils se font arrêter à hauteur de Sainghin en Mélantois. Les allemands découvrent l'arme et le faux blessé et arrêtent les quatre hommes.

Il est envoyé à la prison de Gand puis interné au camp de Mauthausen puis à Gusen où il mourra le 4 décembre 1944.

 

 

LE MORVAN ROGER

Il travail chez Wallaert (entreprise Lilloise à la limite de Ronchin) en tant que fileur, il est affilé au Réseau Sylvestre-Farmer.

Le 2 septembre 1944, dans l'après-midi, Mr Jacquard responsable du Réseau vient le voir chez lui pour qu'il remplace un compagnon souffrant.

Il accepte et accompagne ses camarades dans l'ambulance jusqu'à Sainghin en Mélantois où il se fait arrêter avec André Lachapelle.

Il est envoyé à la prison de Gand puis interné au camp de Mauthausen  où il mourra le 4 décembre 1944.

 

 

LERICQ GUSTAVE

 

Il fait partie du Réseau Voix du Nord. il se fait arrêter le 13 août 1944 et il est emprisonné à Loos.

le 1er septembre 1944, il est embarqué dans le dernier train de Loos après un passage à Cologne. Il est transféré le 7 septembre 1944, au camp de Sachsenhaussen puis, le 30 septembre 1944 interné au camp de Dachau.

Le camp est libéré le 29 avril 1945. Il est emmené à l’hôpital américain de Dachau et décède le 11 mai 1945 suite à la maltraitance et à la maladie. 

LORTHOIS JEAN

Il est étudiant et doit travailler pour le S.T.O en Allemagne mais il se rebelle sur un officier allemand.

Le 23 mars 1943, il est transféré d'abord, au camp de Sachsenhaussen puis à Neuengamme. Il décède dans ce camp le 6 février 1945.

LOTTE MARCEL

Il travaille à l'aérodrome de Lesquin pour l'autorité Allemande. Le 30 novembre 1942, il se fait arrêter pour vol d'un lapin et d'une oie pour une valeur de 200 francs et tentative de vol de charbon et de pneus.

Il part en prison de Loos et jugé au Parquet.

Il est interné dans un camp d'éducation du travail de Lahde en Allemagne. Le 6 février 1945, il sera transporté à l'hôpital de Minders où il mourra le 14 février 1945 suite à la maltraitance des nazis.

 

 

MAGNIEZ LEON

 

  Il va à Aulnat (Puy Dôme) où ses parents possèdent une propriété et il est embauché aux Ateliers Industriels Aéronautiques et il participe au maquis de Saint-Genès-Champespe.

Chargé d'une mission à Clermont-Ferrand, il se fait arrêter sur dénonciation le 29 juin 1944 par la Gestapo.

Transféré à Dachau puis à Langensalza (all) il est finalement interné au camp de Buchenwald où il décède le 21 décembre 1944.

 

 

POTIE JEANNE Epse NOUTOUR

En juin 1941 elle s'affilie au Réseau Voix du Nord. Après l'arrestation de Nathalie Dumez, elle aide son mari pour le journal clandestin "La Voix du Nord" et la fabrication des fausses cartes d'identité pour les réfractaires et facilite le retour en Angleterre des aviateurs abattus. elle vit chez Mr et Mme Brabant Potié (sa sœur)  dans la rue Roger Salengro à Ronchin.

Elle se fait arrêter le 8 septembre 1943 avec son mari par la Gestapo. Elle est tenue au secret à la prison de Loos. Elle est transférée sur plusieurs endroits dont, le camp de Mauthaussen, le 7 mars 1945.

Elle sera libérée le 2 avril 1945 par les américains. 

 

 

PAUWELS MAURICE

 Jeune instituteur de Ronchin. Il entre au Réseau Voix du Nord en 1941 puis au B.O.A (Bureau des Opérations Aériennes) pour la Région Lilloise en mars 1943. Après l'arrestation de Jules Noutour, il prend la suite avec d'autres pour le journal clandestin et organise aussi des sabotages. Il est arrêté par la Gestapo le 4avril 1944 et interné à la prison de Loos.

En raison de la suspension de toute procédure judiciaire par Hitler, il est remis avec son dossier à la Gestapo de Lille.

le 1 septembre 1944, il est emmené dans le dernier train de Loos après un passage à Cologne. Il est interné au camp de Sachsenhaussen le 7 septembre 1944 , puis pour Buchenwald le 6 février 1945. Il est libéré le 11 avril 1945 par les troupes Américaines puis rapatrié en France.

 

 

PRUVOST ROBERT

Demeurant rue Louis Montois. Affilé au réseau F.T.P.F. il travail comme "garde file", chargé la nuit de surveiller les voies de chemin de fer.

Arrêté le 2 septembre 1944 à Sainghin en Mélantois avec trois autres Ronchinois.

Déporté à Mauthausen où il meurt d'une méningite le 19 mars 1945.

 

 

ROBBE CHARLES

  Chef comptable chez Pierchon. Il est affilié au Réseau FFI. Dans la nuit du 20 août 1943, il est capturé par la Gestapo, sur dénonciation pour trafic d'armes et hébergement d'aviateur anglais. Il est torturé sur la table de sa cuisine avant d'être emmené rue Royal à Lille.

Il est déporté à Essen et meurt dans un bombardement le 24 mars 1944.

 

 

SAELEN ROBERT

Il est affilé au réseau FFI. Le 22 octobre 1941, il se fait arrêter par la police allemande pour faits de résistance.

Il est incarcéré à la prison de Loos et transféré le 7avril 1943 à Neusustrum (pays Bas)  puis interné à Derdigen, camp annexe de Natzweiler-Strudhof.

Il est libéré le 29 avril 1945 par les Américains.

 

 

SAGOT JULIEN

Il est professeur. il s'enfuit dans le maquis à Lyon au lieu d'aller au S.T.O.

Il se fait prendre en février 1944 et il est conduit à la prison de St Paul à Lyon dans la section politique.

Il est transféré le 29 juin à Dachau puis le 12 janvier à Buchenwald.

Il est libéré le 11 avril 1945 par les troupes Américaines.

SURY GEORGES

Affilé au Réseau Sylvestre-Farmer. Il se fait arrêter dans une ambulance avec  trois autres Ronchinois le 2 septembre1944 à Sainghin en Mélantois en allant chercher des armes à Cysoing.

Déporté à Mauthausen, il meurt le 20 avril 1945 à Güssen, annexe de Mauthausen.

VANDERVLIET LOUISE



 Elle est arrêtée avec sa fille à Lille le 22 septembre 1941 par la police Allemande pour activité en faveur des Alliés et emprisonnée à Loos. Sa fille sera libérée sept mois plus tard.

Elle est internée à Cottbus, puis en octobre 1944 à Ravensbrück où elle décède.

Voici un article extrait de la lettre Gondecourtoise de décembre 2012, on y fait référence à Louise VANDERVLIET dont le mari Mr Octave BOUCHEZ  était originaire de Gondecourt. L'article explique dans quelles circonstances elle est décédée à Ravensbrük, suivant sa camarade d'infortune Jeanne Pachy-Oliger, une magnifique preuve d'amitié.

Merci à Mme Toebat       



 
    


 

 

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 Réseau W.O SYLVESTRE-FARMER




 A lire dans les éditions NORDAVRIL 

De Danièle LHEUREUX (Collection De l'ombre à la lumière)

De Sylvestre-Farmer à Libre Résistance et Sylvestre-Farmer Résistants W.O

 

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